Le potager du roi

12 Fév
Petite photo trouvé sur lejardin-fengshui.com car évidemment j'avais oublié mon appareil photo !

Petite photo trouvée sur « lejardin-fengshui.com » car évidemment j’avais oublié mon appareil photo !

En visitant Versailles, on peut découvrir, au pied du prestigieux château de Versailles et de ses jardins à la française, un lieu clos d’à peine 10 hectares qui compte à lui seul bien plus de variétés que les 815 hectares du parc royal. Un potager au centre duquel des pommiers et des poiriers, taillés en contre-espaliers, s’étendent autour d’un petit bassin. Tout autour, derrière de hauts murs, des jardins clos abritent les légumes et les collections fruitières où les jardiniers perpétuent l’art de la taille.

Ce lieu unique, c’est le potager du roi, créé en 1683 par Le Nôtre, à la demande de Louis XIV afin d’approvisionner sa table. Il aura fallu cinq ans pour transformer cette zone marécageuse en jardin et assécher les trois étangs dont « l’étang puant », appelé ainsi parce que les Versaillais y jetaient leurs ordures.

Trois siècles plus tard, me voici dans ce fameux potager, en compagnie d’Antoine Jacobsohn, directeur du lieu.

J’arrive à 13h par la petite boutique du 10 rue du Maréchal Joffre. Antoine vient me chercher et il m’entraîne vers la « cantine » des étudiants. Car, oui, l’école du paysage de Versailles se situe à L’INTÉRIEUR du potager du roi, un cadre plutôt sympathique pour étudier ! Une grande serre a été aménagée avec des micro-ondes, des bancs et des tables en bois et chacun amène sa gamelle. Une fois par semaine les étudiants cuisinent eux-même et vendent leurs repas aux autres élèves, aux enseignants et au personnel. Au menu hier, carottes, curry de poulet et compote maison !

Après le dessert, direction le potager, que je n’avais jamais visité (honte à moi qui ai vécu à 20 minutes de Versailles pendant 18 ans !). En ce baladant, Antoine, qui a grandi aux États-Unis jusqu’en 1986, me confie ses ambitions pour ce lieu et me décrit son parcours. Tandis que nous contemplons les carrés cultivés par les étudiants, il me raconte sa découverte de Vaux-le-Vicomte à 23 ans, alors qu’il s’apprêtait à travailler dans l’enrobage des semences. Là, il réalise la beauté des jardins, leur portée artistique et tombe amoureux du potager. Plus loin, en me montrant les poiriers, Antoine me révèle que les jardiniers n’ont même pas le droit de goûter leurs productions, il ne connaissent pas le goût des trois-quarts des variétés qu’ils cultivent ! C’est ainsi qu’il me parle de son voyage en Bulgarie et de sa rencontre avec un maraîcher. Ses champs, lieux de son activité professionnelle, sont mal entretenus, « moches », alors son potager personnel est tout simplement magnifique. « C’est notre potager, c’est pour nous nourrir, il faut qu’il soit beau », lui explique l’agriculteur. Toute la différence entre agriculture et jardinage !

Depuis bientôt 10 ans, Antoine Jacobsohn, s’efforce de faire du potager du roi, un lieu à part, entretenu au maximum en bio, qui favorise la biodiversité et permet aux citoyens de conserver un lien à la terre, à l’alimentation. Évidemment, rien n’est parfait et dans un lieu public, un petit coup de Roundup est parfois inévitable pour conserver des allées impeccables !

C’est décidé, à notre retour nous vous donnons rendez-vous au potager du roi pour découvrir ce lieu insolite et notre aventure américaine !

Pour aller plus loin :

  • Le potager du roi :

http://www.potager-du-roi.fr/site/potager/index.htm

  • L’école du paysage de Versailles :

http://www.ecole-paysage.fr/site/ensp_fr/index.htm

  • La ville de Versailles

http://www.versailles.fr/

  • Le Château de Versailles

http://www.chateauversailles.fr/homepage

Clémentine

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  1. Maison de La Quintinie, potager du Roi, Versailles (trois photographies) | André Le Nôtre - octobre 13, 2015

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